Chaque sillon appartient à un clan familial issu des ethnies Touaregs, Erma ou Haoussa. Usés, creusés par le frottement quotidien d’une corde en chanvre, ces multiples sillons singularisent chaque margelle…

Puit au Niger, André Benamour.
© André Benamour. Niger, 2000
African well
© Ashton Kate Jones

Une épopée de 18 mois pour rapporter du Niger cette unique collection de 43 margelles de puits ! 

Chaque sillon appartient à un clan familial issu des ethnies Touaregs, Erma ou Haoussa. Usés, creusés par le frottement quotidien d’une corde en chanvre, ces multiples sillons singularisent chaque margelle érigée par Atmosphère d’Ailleurs en « sculptures dansantes ». Ces margelles longeaient ou étaient dressées à l’horizontale au-dessus des puits dans la zone sahélo-saharienne, dans le centre et Sud-Ouest du Niger (Tawa) et dans la partie du Sud-Est du Niger le long de la frontière avec le Tchad.

Collectées avant les grands troubles (rébellions du 2014), elles ont ensuite été stockées par un marchand Nigérien. Aujourd’hui ces territoires sont totalement inaccessibles, car annexés par des bandes armées djihadistes se livrant à tous les trafics, et rackets en plus de la guerre. 

Margelles de puit, Niger
© Anne-Emmanuelle Thion
Margelles de puit, Niger
© Anne-Emmanuelle Thion

Leur faire quitter le Niger pour la Côte d’Ivoire, était déjà une aventure en soi : frontière fermée, routes plus que chaotiques… camion armé, protégé par des « relais locaux » veillant sur le convoi de village en village. Le trajet a duré 28 heures au lieu des 6 heures habituelles, les amortisseurs du camion ont cassé deux fois.
À la frontière, les douanes ont ordonné le déballage de tous les colis pour leur contrôle.

 Elles sont faites en bois d’acacia, un bois très dense et durable, garant de leur longévité…. les plus anciennes ont trois à quatre cent ans.

Puis, de Côte d’Ivoire… en route pour le Burkina Faso. Ouagadougou sera le port d’embarquement de notre container pour  le Burkina Faso. Ouagadougou sera le port d’embarquement de notre container pour Francfort ! De là, ultime transport jusqu’en France. 

Une collection conquise de haute lutte, grâce à l’aide de notre ami Jean-Yves (qui vit là-bas depuis des décennies) et la pugnacité qui caractérise Thierry Grundman.

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 Niger, 16ième – 19ième